Plutôt écouter que déplacer

La France a longtemps été le leader et l’exemple mondial en terme de libertés d’expression et d’opinion. La manifestation est un « droit constitutionnel » et légitime accordé au peuple français, l'autorisant à exprimer librement son opinion. Depuis octobre 2018, il a permis au mouvement social spontané des « gilets jaunes » de faire entendre ses revendications.
Néanmoins, les manifestations se sont avérées de plus en plus violentes et surprenantes ! Hier, le 18 mars 2019, près d’une centaine de commerces parisiens des Champs-Élysées ont été lourdement détruits et le restaurant « Fouquet’s » brûlé.
Nous doutons fort que ce soient des membres des « gilets jaunes » qui en soient responsables.
D’ailleurs, la Police indique que ce sont des casseurs infiltrés qui profitent de ce mouvement social pour effectuer des actes de violences ayant de lourdes conséquences sur les commerces parisiens et internationaux. La CCI sollicite de l’État des « mesures fortes » et « un véritable plan d’urgence » pour le commerce parisien. On peut saluer la volonté de l’État de préserver le droit à la manifestation. Mais comment concilier ce droit avec les intérêts économiques ? L’État propose de « sanctuariser » les Champs-Élysées. Cependant il est probable que ces casseurs persisteront dans la violence ailleurs.  Déplacer un problème, est-ce le résoudre ? Laisser s’exprimer le peuple français c’est bien, mais ne serait-il pas temps pour l’État d’écouter réellement ces revendications et d’y apporter des réponses ?

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Amel, rédactrice en  chef

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